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Sur les traces de la cooperation franco-allemande au CERN

Une soixantaine de collégiens Français et Allemands sont venus au CERN sur les traces de l’entente franco-allemande

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Marking over 50 years of Franco-German cooperation

<em>Hors Wenninger explique aux jeunes Français et Allemands le projet de grande chambre à bulles européenne BEBC, sous le corps de la chambre à bulles exposé dans le jardin du musée Microcosm du CERN (Image : CERN)</em>

Une soixantaine de collégiens français et allemands sont venus au CERN, lundi 25 mars, sur les traces de l’entente franco-allemande. Les élèves du collège de Péron, un village proche du CERN, et leurs correspondants de Marktoberdorf, une ville de Bavière, enquêtaient sur la coopération franco-allemande à l’occasion du cinquantenaire du traité de l’Elysée. Ce traité d’amitié a scellé un partenariat entre la France et l’Allemagne, deux pays qui s’étaient déchirés au cours de plusieurs guerres. De nombreux projets de coopération en ont découlé, en particulier des collaborations dans les domaines de l’éducation et des sciences, pour que les jeunes, en collaborant, pérennisent la paix.

Le CERN, fondé dix ans avant la signature du traité, avait déjà engagé ce dialogue au travers de la science entre les nations européennes. C’est cette histoire que les collégiens sont venus rencontrer au CERN, en interviewant des chercheurs Français et Allemands qui poursuivent ce partenariat au 21e siècle. Horst Wenninger, ancien directeur au CERN et qui fut l’un des responsables du projet de grande chambre à bulles européenne BEBC – une collaboration tripartite entre l’Allemagne, la France et le CERN – leur a expliqué l’histoire de ce dialogue.

«Juste après la seconde guerre mondiale, le CERN fut le premier projet dans lequel les Allemands ont pu retravailler avec les autres nations européenne. C’était dix ans avant le traité franco-allemand, leur a raconté Horst Wenninger, La collaboration des nations dans le domaine scientifique était plus simple que dans d’autres domaines. » Les jeunes ont également dialogué avec des tandems de chercheurs Français et Allemands qui collaborent aujourd’hui sur les expériences du LHC.

« En allant au CERN, je voulais montrer à mes élèves et à leurs correspondants une histoire commune depuis la seconde guerre mondiale, explique Laurent Marc, le professeur d’allemand du collège de Péron, Ils ont non seulement retrouvé cette histoire mais aussi des parcours personnels au travers des témoignages des physiciens qu’ils ont rencontré. » « Il est important de se souvenir et de transmettre ce que nous avons construit depuis 50 ans pour ne pas risquer de le détruire », conclut Horst Wenninger.