CLICdp

CLIC detector mock up
(Image: CERN)

La collaboration CLICdp étudie des questions de détection et de physique pour le Collisionneur linéaire compact (CLIC), un futur collisionneur de haute énergie en projet faisant partie des successeurs potentiels du LHC au CERN. 

Le CLIC accélérera des faisceaux d’électrons et de leurs partenaires d’antimatière, les positons, pour les faire entrer en collision à une énergie dans le centre de masse de 3 TeV. Lors des collisions, ces particules élémentaires ponctuelles s'annihileront mutuellement en libérant de l’énergie, ce qui produira de nouvelles particules. Ces collisions seront donc très nettes, car il n’y aura pas de résidus des particules entrant en collision. En comparaison, le LHC fait entrer en collision des faisceaux de protons, qui sont des particules composites. Les collisions sont par conséquent plus complexes car tous les quarks et les gluons qui composent les protons ne s’annihilent pas. Ces différences signifient que les résultats de physique du CLIC complèteront les données recueillies par le LHC et permettront des mesures plus précises sur le boson de Higgs récemment découvert.

La collaboration CLICdp réunit (en mars 2014) des spécialistes de 22 instituts du monde entier. Elle met au point un détecteur ayant les performances requises pour effectuer des mesures de physique de niveau mondial après le LHC. Il faudra pour cela mener des activités de recherche et développement de pointe sur les technologies de détection afin d’acquérir le savoir nécessaire pour construire des composants de détecteurs plus fins, plus précis et plus sensibles que jamais. Il faudra aussi procéder à des simulations informatiques complexes des processus de physique et de leur interaction avec le détecteur pour déterminer la précision avec laquelle seront mesurées les propriétés fondamentales de la nature. 

Le programme LHC est loin de toucher à sa fin mais l’immensité du défi consistant à construire la prochaine génération d’accélérateurs et de détecteurs exige de nombreuses années de planification et de développement. Une vision à long terme est nécessaire pour nous soyons prêts, après le LHC, à améliorer et accroître notre connaissance de l'univers aux échelles les plus petites.