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SPS : le dernier injecteur à présent opérationnel

Seul le Supersynchrotron à protons devait encore être réveillé avant le redémarrage 2017 du Grand collisionneur de hadrons

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SPS: last injector back up and running

Avec sa circonférence de 7 km, le Supersynchrotron à protons est la plus grande machine du complexe d’accélérateurs après le Grand collisionneur de hadrons (LHC). (Image : Piotr Traczyk/CERN)

Le Grand collisionneur de hadrons (LHC) doit redémarrer au début du mois de mai 2017. Les préparatifs vont bon train et ont même pris trois jours d'avance. Le 21 avril, des faisceaux ont circulé dans le Supersynchrotron à protons (SPS) pour la première fois cette année. Les quatre éléments de la chaîne d'accélération du CERN – l'accélérateur linéaire 2 (Linac2), le Booster du Synchrotron à protons (PSB), le Synchrotron à protons (PS) et le Supersynchrotron à protons – sont à présent opérationnels.

Mesurant près de sept kilomètres de circonférence, le SPS reçoit des particules du PS et les accélère afin de fournir au LHC des faisceaux de haute énergie. Il alimente également la zone d'expérimentation Nord du SPS où sont situées notamment les expériences COMPASS, (Common Muon and Proton Apparatus for Structure and Spectroscopy) NA61/ShineNA62 etNA63. Depuis juin 2016, le SPS fournit également des protons à une nouvelle expérience de démonstration de principe - l'expérience AWAKE (Advanced Proton Driven Plasma Wakefield Acceleration Experiment).

Divers travaux ont été réalisés au SPS durant l'arrêt technique hivernal prolongé (EYETS), notamment une vaste campagne de décâblage dans le Booster du PS et dans le SPS, qui a ouvert la voie à l’installation de nouveaux équipements destinés au projet d’amélioration des injecteurs du LHC (LIU). Ce projet est crucial en vue du relèvement prévu de la luminosité – le nombre de collisions – pour le LHC à haute luminosité, la version améliorée du LHC, qui sera opérationnelle à partir de 2025.

L'année dernière, des dysfonctionnements du dispositif d’arrêt de faisceaux interne du SPS avaient limité le nombre de paquets de particules pouvant être injectés dans le LHC. Un nouveau dispositif d'arrêt de faisceaux a donc été conçu et fabriqué, puis installé avec succès durant la deuxième semaine de mars. Le SPS pourra ainsi atteindre à nouveau sa pleine performance pour la campagne d'exploitation de 2017.