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Vinod (Nick) Chohan (1949 – 2017)

Nous avons le profond regret d’annoncer le décès de Dr. Vinod Chohan

 

Nick arrive au CERN pour la première fois en 1975, en tant que boursier. Il rejoint ensuite le SIN (l’actuel PSI), près de Zurich. En 1980, il revient au CERN en tant que superviseur machine dans le groupe Opération de la division PS. À l'époque, la construction de l'Accumulateur d'antiprotons (AA), première machine du monde à produire, accumuler et stocker des protons, vient de se terminer, et l'équipe qui l'a construite s'affaire à la faire fonctionner. L'objectif de l'AA est de fournir des antiprotons au SPS pour que celui-ci puisse fonctionner comme collisionneur proton-antiproton. Cela doit se faire de manière opérationnelle, et, sur ce plan, Nick devient un membre important de l’équipe chargée du fonctionnement de l'AA. Il se spécialise dans les aspects liés au contrôle de processus très complexes dans l'AA et dans le transfert des antiprotons vers le SPS. Simon van der Meer, inventeur de la technique du refroidissement stochastique, à la base de l'AA, avait écrit lui-même pratiquement tout le logiciel, dans un style très sophistiqué bien sûr. Nick est le seul à le comprendre complètement. Il l'utilisera ensuite pour le collecteur d'antiprotons (AC), et le transformera pour qu'il puisse être intégré dans le système de contrôle du PS.

Lorsque le groupe Diagnostique de faisceaux (BD) du PS est créé, en 1991, c'est tout naturellement qu'il est choisi pour devenir chef de section de l'Intégration système pour les contrôles du PS. En 1996, lorsque la partie collisionneur de haute énergie du programme antiproton du CERN est terminée, Nick assume alors une nouvelle responsabilité et devient délégué à la sécurité de la division PS.

En 2002, il participe activement au projet LHC. Il rejoint la division Technologie des accélérateurs (AT), à la tête d'une équipe qui testa pour la première fois un secteur prototype du LHC, puis l'ensemble des 1 706 aimants de courbure supraconducteurs. Le personnel du CERN n'étant pas assez nombreux, le travail est réalisé dans le cadre d'une collaboration avec l'Inde, gérée par Nick.

Lorsque le LHC entre en service, Nick retourne à ses premières amours, les antiprotons, avec le programme basse énergie, en tant qu'éditeur du rapport de conception d'ELENA.

En 2014, alors âgé de 65 ans, c’est l'heure de la retraite. Mais cela ne marque pas pour autant la fin de ses activités au CERN. Il rejoint le service d'information scientifique du Laboratoire, à qui il apporte une aide bienvenue (publications de physique des accélérateurs, photos et articles pour Wikipedia).

De toutes ses années passées au CERN, Nick nous laisse le souvenir d'une personne amicale, facile à vivre, dévouée, compétente et toujours prête à aider.

Sa disparition soudaine nous bouleverse, et nous garderons en mémoire nombre de bons moments et d'années de collaboration et d'amitié avec lui.

Ses amis et collègues

Tableau blanc au BARC (Bhabha Atomic Research Centre) à Mumbai (Inde), rempli de messages de condoléance d'anciens collègues de Nick, qui ont testé avec lui les aimants supraconducteurs du LHC dans l'installation de tests SM18. 'Tous ceux qui ont travaillé à SM18 ont été très choqués d’apprendre la disparition prématurée de Vinod Chohan. Nous nous sommes rassemblés pour nous remémorer nos moments passés avec lui. Trente-deux de nos collègues du Centre de recherche atomique Bhabha (BARC) étaient présents. Nick était un véritable pilier pour chacun d'entre nous. Il va profondément nous manquer' – Daniel Babu