L’arrêt technique de fin d’année, synonyme de pause pour toutes les machines, est aussi l'occasion pour les opérateurs des accélérateurs de profiter d'un repos bien mérité. Il en va différemment des opérateurs de la section Infrastructure technique du groupe Opérations du département Faisceaux (BE-OP-TI), qui travaillent par roulement 24 h sur 24, 365 jours par an, pour surveiller les infrastructures du CERN.

Les opérateurs de l'infrastructure technique veillent sur les bâtiments qui abritent les machines, les accélérateurs, les expériences et d'autres installations essentielles du CERN comme le Centre de calcul.

Ils surveillent toutes les alarmes : de l'alimentation électrique 400 kV entrante aux disjoncteurs individuels, des systèmes de détection d’incendie et de gaz, de refroidissement et de ventilation à des installations plus spécifiques telles que la cryogénie pour les expériences et les systèmes de surveillance de l'environnement.

En cas de problème, ils sont les premiers à intervenir. Ils doivent également établir les priorités et rendre compte des pannes et des interventions. Ils surveillent l'infrastructure, mais organisent et suivent également les opérations de maintenance sur tous les systèmes.

Quand le complexe d'accélérateurs est à l'arrêt, un nombre important de travaux de maintenance sont effectués sur toute l'infrastructure technique. L'arrêt technique de fin d'année est donc la période la plus chargée pour la salle de contrôle de l'infrastructure technique.

Comme les opérateurs sont souvent en contact avec les nombreux techniciens qui travaillent sur les divers systèmes et qu’un grand nombre de personnes les appellent pour venir réparer un équipement défectueux, le nombre d'appels téléphoniques reçus constitue une bonne mesure de l'activité de la salle de contrôle de l'infrastructure technique. Comme on le voit sur le graphique ci-dessous, il est facile de repérer la période correspondant à l'arrêt technique hivernal prolongé.

En cette période d'intense activité, lorsque plusieurs interventions sont effectuées en même temps, les pannes sont inévitables, et 2017 n'a pas échappé à la règle. Une coupure générale s'est produite le 9 mars, et a interrompu le courant dans tout le Laboratoire. L'équipe chargée de l'infrastructure technique a coordonné toutes les interventions des techniciens à travers le CERN et tout est rapidement rentré dans l'ordre. Inutile de préciser que la salle de contrôle de l'infrastructure technique a connu une grande activité ce jour-là.

Lorsque la machine est arrêtée, beaucoup d'efforts sont déployés pour mettre à niveau tous les systèmes de contrôle concernés. C'est également durant cette période que sont mises en service de nouvelles installations. Des opérateurs, aidés par des experts, doivent alors être formés à ces nouveaux systèmes et outils, rédiger de nouvelles procédures et faire fonctionner les installations. Chaque arrêt technique voit son lot d'installations nouvelles ou rénovées faire leur apparition et allonger la liste des nouvelles alarmes à configurer ; le nombre des tableaux synoptiques dans la salle de contrôle de l'infrastructure technique ne cesse donc d’augmenter.

Au cours des dernières semaines, le complexe d'accélérateurs s'est préparé à redémarrer. Le plus grand défi pour l'équipe chargée de l'infrastructure technique consiste maintenant à veiller à ce que tous les systèmes qui ont fait l'objet de travaux de maintenance démarrent correctement et que toutes les alarmes correspondantes soient remises en service. L'équipe est prête pour le jour où le faisceau viendra frapper à la porte, ce qui devrait arriver prochainement.