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École de physique en Afrique : un tremplin pour l'avenir

Nous avons rencontré quelques anciens élèves de l'École de physique en Afrique du CERN, qui travaillent à présent au CERN

Une école de physique en Afrique, organisée tous les deux ans et consacrée à la physique fondamentale et à ses applications, a été lancée en 2010, le but étant de promouvoir la coopération internationale dans le domaine de la physique fondamentale entre pays africains et entre ces pays et des pays d'autres régions.

Une École de ce type a eu lieu un an sur deux de 2010 à 2016, en Afrique du Sud, au Ghana, au Sénégal, puis au Rwanda. Ces écoles sont fondées sur une relation étroite entre physique théorique, expérimentale et appliquée, et également informatique de grille. Les sujets abordés sont très divers : physique des particules, détecteurs de particules, astrophysique des particules et cosmologie, mais aussi informatique et technologies des accélérateurs. Des scientifiques venus d'Afrique, d'Europe, d'Asie et des États-Unis sont invités à donner des cours, en tenant compte des niveaux et des bagages différents des participants.

Après chaque édition, le comité d'organisation garde le contact avec les participants, et s'efforce de les orienter dans leurs études supérieures. De plus, le comité d'organisation anime un programme de mentorat qui propose un soutien actif à quelques étudiants prometteurs, dûment sélectionnés.

Beaucoup d'anciens élèves de l'École de physique en Afrique viennent poursuivre leurs études au CERN, dans le cadre du programme des étudiants d'été, d'un programme de troisième cycle, ou  d'études post-doctorales.

C'est ainsi que Chiluya Mwewa, de Zambie, étudiante en doctorat de l'Université du Cap, a participé à l'édition 2010 de l'École. « Intriguée par tout ce que j'avais découvert lors de cette école, j'ai envisagé de poursuivre une carrière en physique des particules. J'ai pu travailler en collaboration avec des scientifiques du CERN, et cela grâce au réseau de l'École de physique en Afrique », explique-t-elle. Elle a obtenu une bourse doctorale à ATLAS et travaille actuellement sur la nouvelle « petite roue » d'ATLAS, et sur la physique du Modèle standard au CERN.

Diallo Boye, du Sénégal, a, lui, participé à l'édition 2012 de l'École. Étudiant à l'Université de Johannesburg, il travaille actuellement comme doctorant sur la nouvelle petite roue d'ATLAS et sur des recherches de désintégrations du Higgs en particules au-delà du Modèle standard. « C'est ma participation à l'École de physique en Afrique qui m'a mis sur la voie d'une carrière en physique des particules », raconte-t-il.

Hayfa Sfar, de Tunisie, a participé à l'édition 2016, et elle travaille maintenant à CMS en qualité de doctorante. « L'École m'a donné l'occasion de commencer mon doctorat dans le domaine de la physique des particules », observe-t-elle. 

La cinquième édition de l'École de physique en Afrique aura lieu en 2018 en Namibie ; elle s'appuiera sur un partenariat avec plusieurs organisations et instituts namibiens ou internationaux.

Pour plus d'informations, contactez le comité d'organisation à l'adresse asp-ioc@cern.ch.