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ATLAS publie en libre accès des données à 13 TeV pour l’enseignement des sciences

La collaboration a rendu publiques les données d’un million de milliards de collisions proton-proton issues de la dernière exploitation du LHC

3D visualisation of the ATLAS detector using the tools provided for analysing the open data
Visualisation 3D du détecteur ATLAS à l’aide des outils fournis pour l’analyse des données ouvertes (Image: ATLAS collaboration/CERN)

La collaboration ATLAS vient de publier en libre accès le premier ensemble de données issu de l’exploitation du Grand collisionneur de hadrons (LHC) à l'énergie la plus élevée, soit 13 téraélectronvolts (TeV). Cette nouvelle publication a été conçue spécialement pour l’enseignement des sciences, ce qui souligne l’engagement de longue date de la collaboration auprès des étudiants et enseignants qui utilisent ses données et les outils connexes en libre accès.

ATLAS a publié un volume de 10 femtobarns inverses (fb−1) des données collectées à 13 TeV, ce qui correspond à environ un million de milliards de collisions proton-proton ou à la production de 500 000 bosons de Higgs. Cela correspond également à peu près à la quantité de données utilisées par la collaboration ATLAS pour découvrir le boson de Higgs en 2012. Les ensembles de données, logiciels et outils sont disponibles sur le site web public d’ATLAS ainsi que sur le Portail des données ouvertes du CERN.

« Les données ouvertes sur les collisions à haute énergie qui ont été enregistrées au cours de la deuxième exploitation du LHC nous donnent un aperçu de ce qu'est réellement l’analyse en physique des particules. Les étudiants, les chercheurs et toute personne intéressée auront la possibilité de reproduire les résultats de physique d’ATLAS avec beaucoup de réalisme, et de comprendre ainsi véritablement l’étude fascinante de la nature à son niveau le plus élevé », explique Karl Jakobs, porte-parole d’ATLAS.

ATLAS a également rendu publics de nouveaux ensembles de données simulées et des logiciels d’analyse hors ligne disponibles en version web, de même qu’une documentation complète et des tutoriels. « Ce sont les outils de la physique des particules qui nous permettent de passer de la prise de données à des mesures physiques, et enfin à une découverte », commente Arturo Sánchez Pineda, co-responsable de l’équipe ATLAS Open Data (Université d’Udine, ICTP et INFN, Italie). « Les ensembles de données simulées permettent aux physiciens de comparer la théorie aux données réelles. Ils reposent sur des modèles théoriques des processus physiques attendus lors des collisions, associés à une description détaillée du détecteur ATLAS. En mettant à disposition de telles ressources, nous espérons donner les moyens aux étudiants, professeurs et autodidactes passionnés du monde entier d’apprendre et d’enseigner la physique des particules expérimentale ainsi que la science informatique qui se cache derrière. »

Cette nouvelle publication de données ouvertes a une caractéristique intéressante : elle va permettre aux apprenants de se glisser dans la peau de « découvreurs ». « Pour la première fois, des étudiants seront en mesure de “découvrir” à leur tour le boson de Higgs (dans trois canaux de désintégration différents), voire d’exploiter les données pour effectuer des recherches au-delà du Modèle standard, sur la matière noire par exemple », explique Kate Shaw, co-responsable de l’équipe ATLAS Open Data (Université du Sussex, Royaume-Uni). « Ces nouvelles manières d’étudier augmenteront considérablement la connaissance de la partie expérimentale de l’analyse des données, un avantage certain pour les jeunes chercheurs. »

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Ce texte est basé sur un article publié par la collaboration ATLAS.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site web de l'expérience ATLAS.