Ce week-end, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) du CERN a franchi une nouvelle étape dans son programme de remise en service. Un mois après le retour des faisceaux dans l’accélérateur, l'équipe d'opérateurs a annoncé les premiers «faisceaux stables», mais à faible intensité, générant des collisions dans les expériences.
Ces premiers faisceaux stables n’étaient formés que de 12 paquets de protons par faisceau, au maximum. Chaque paquet contient environ 100 milliards de protons, se déplaçant presque à la vitesse de la lumière dans l'anneau de 27 kilomètres de circonférence du LHC. Deux faisceaux circulent en sens opposés et se croisent au centre des quatre grandes expériences (ALICE, ATLAS, CMS et LHCb).
Ces premières collisions en mode «faisceaux stables» seront utilisées par les expériences pour calibrer leur détecteur et se préparer à la deuxième année de physique du LHC à une énergie de collision de 13 TeV.
Après ces premières collisions avec seulement quelques paquets de particules, plusieurs jours seront consacrés à conditionner les tubes de faisceau de l'accélérateur, une étape nécessaire avant d’accroître le nombre de paquets (l’intensité des faisceaux).
A partir du début du mois de mai, les opérateurs feront circuler de plus en plus de paquets dans la machine, lançant une exploitation du LHC en 2016 qui s'annonce fructueuse. L'objectif est d'augmenter le nombre de paquets dans chaque faisceau jusqu’à 2 736 afin de fournir d'énormes quantités de données aux expériences. Les expériences pourraient ainsi récolter environ six fois plus de données qu’en 2015.