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L’avenir de l’efficacité énergétique dans les grands centres de recherche

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Frédérick Bordry is Director for Accelerators and Technology

Frédérick Bordry évoque les opportunités pour les organisations scientifiques à la recherche de solutions pour leurs problèmes d'énergie.

L’un des restaurants du CERN couvert de panneaux solaires.(Image : Maximillien Brice/CERN)

L’organisation en Décembre à Paris de la conférence COP21 sur le climat ne manquera pas de nous rappeler combien l’énergie est une question centrale pour notre société. Depuis plusieurs années déjà, de nombreuses organisations de recherche, dont le CERN, ont commencé à se pencher elles aussi sur cette question, pour évaluer comment à notre niveau, nous pouvons économiser ou récupérer l’énergie et ainsi améliorer notre gestion énergétique.

Nous avons déjà beaucoup appris ensemble et je pense qu’il est essentiel de poursuivre ce partage d’expérience pour améliorer les pratiques. Les termes d’« efficacité énergétique » ou bien de « développement durable » ne doivent pas nous effrayer. Au contraire, cette démarche peut être perçue comme une occasion d’améliorer nos dispositifs et processus et devrait nous offrir de nouvelles opportunités qu’elles soient d’ordre économique, technologique ou social.

Nos institutions scientifiques ont fait la démonstration de leur ingéniosité pour développer des stratégies et technologies innovantes pour la recherche.  Et parce que nous sommes les experts des technologies du vide, de la supraconductivité ou encore de la cryogénie, nous avons en main de nombreux outils et compétences pour progresser et développer des technologies utiles pour nos infrastructures, et pourquoi pas pour la société et le bien de tous.

Transport d’énergie, stockage, optimisation, valorisation énergétique des rejets : nous avons de nouvelles choses à inventer. S’il y a encore du chemin à parcourir, je me réjouis de voir que depuis le premier événement organisé il y a 4 ans, de nombreuses personnes et organisations nous ont rejoint dans cette réflexion devenue globale et que plusieurs organisations dont le CERN ont nommé un coordinateur pour l’énergie.

Que ce thème devienne un sujet qui nous rassemble est en tous cas un signe encourageant, et je suis certain que les discussions des troisièmes rencontres « Energy for Sustainable Science at Research Infrastructures » nous permettrons d’avancer résolument vers l’avenir.

Cet éditorial a été publié initialement dans le programme de la conférence  « Energy for Sustainable Science at Research Infrastructures » qui s'est tenue au Laboratoire DESY les 29 et 30 octobre 2015.