Ladislav Sandor, l’un des fondateurs de la collaboration ALICE, responsable de l’équipe ALICE-Košice en Slovaquie, s’est éteint le 23 mai, deux jours après son 78e anniversaire.
Ladislav Sandor est né dans le nord-est de la Slovaquie, au cœur de la région multiculturelle de Spiš, qui regorge de monuments historiques et de beaux espaces naturels. Il commence à s’intéresser aux mathématiques et à la physique au cours de ses études secondaires, à une époque où la physique nucléaire devient une discipline scientifique très prisée. Il finit ses études supérieures à l’Université de Košice en 1967, puis travaille au JINR, à Doubna, sur l’expérience Hyperon de 1969 à 1976. En 1977, il prend la tête du département de physique nucléaire de l’Institut de physique expérimentale de l’Académie des sciences de Slovaquie à Košice. Il conduit avec succès le groupe de Košice à travailler dans le domaine des collisions nucléaires ultra-relativistes, d’abord au SPS (dans le cadre des expériences HELIOS, WA94, WA97 et NA57), puis à ALICE. En tant que responsable de l’équipe de Košice, il a participé à la mise au point et à la construction de l’électronique du détecteur à pixels au silicium (SPD) pour le système de trajectographie interne (ITS) d’ALICE, ainsi qu’au développement de logiciels pour le processeur de déclenchement central. Physicien expérimentateur débordant de talent, Ladislav Sandor a contribué de manière notable à plusieurs mesures déterminantes en matière de collisions nucléaires et est resté un passionné des analyses de physique, où il se plongeait avec enthousiasme.
En 2002, il reçoit un prix de l’Académie des sciences de Slovaquie pour son rôle dans la découverte d’une multiplication des hypérons puis, en 2010, le Président de la République slovaque lui remet la médaille Štúr en récompense de son œuvre scientifique. Il a joué un rôle primordial dans la négociation de l’adhésion de la République slovaque au CERN, et c’est donc tout naturellement qu’il est devenu le premier délégué du pays au Conseil du CERN.
Passionné de photographie, Ladislav Sandor aimait aussi jardiner, lire, jouer du piano et écouter de la musique. Il était fasciné par la beauté de la nature, et également par l’histoire et l’art de la Slovaquie orientale. Toutes nos pensées vont à son épouse Anna, à sa fille Daniela et à son fils Peter, ainsi qu’à leurs familles. Il nous manquera beaucoup à tous.
Ses collègues, collaborateurs et amis