View inside a server tape Storateck in the Computer Centre.
(Image: CERN)

Chaque collision produit des particules qui se décomposent souvent de façon très complexe en formant des particules plus nombreuses. Des circuits électroniques enregistrent le passage de chaque particule à travers un détecteur sous la forme d’une série de signaux électroniques, puis envoient les données au Centre de calcul du CERN afin qu’elles soient reconstituées numériquement. Le résultat numérisé est alors enregistré comme un « événement de collision ». Plus d’un milliard de collisions de particules peuvent se produire chaque seconde dans les détecteurs des expériences du LHC. Il n'est pas possible de garder tous ces événements. Un système de « déclenchement » est donc utilisé pour filtrer les données et sélectionner les événements potentiellement intéressants pour une analyse ultérieure.

Malgré la réduction drastique des données effectuée par les expériences, le Centre de calcul du CERN traitait en moyenne un pétaoctet (un million de gigaoctets) de données chaque jour lors de la seconde période d'exploitation du LHC.

Les expériences du LHC prévoient de collecter plus de données au cours de la troisième période du LHC qu'elles ne l'ont fait lors des deux premières périodes combinées. En d’autres termes, le défi Durant le second long arrêt technique était de se préparer à stocker et analyser plus de 600 pétaoctets de données (600 millions de gigaoctets), soit l'équivalent de plus de 20 000 ans d'enregistrement vidéo HD 24h/24 et 7j/7.

Le stockage de ces grandes quantités de données est une fonction essentielle de l’infrastructure informatique du CERN. Les données sont stockées sur bandes magnétiques pour être préservées à long terme et sont migrées, dès que la technologie le permet, sur des bandes de densité supérieure.

Le stockage de ces grandes quantités de données est une fonction essentielle de l’infrastructure informatique du CERN. Les données sont stockées sur bandes magnétiques pour être préservées à long terme et sont migrées, dès que la technologie le permet, sur des bandes de densité supérieure.

Le système de stockage du CERN EOS a été conçu pour répondre aux besoins informatiques très poussés du LHC. Il comptabilise plus de sept milliards de fichiers (en juin 2022), un chiffre à la mesure des performances exceptionnelles du LHC et de ses expériences. L’intérêt qui lui est porté dépasse les frontières de la physique des hautes énergies : AARNET (Australian Academic and Research Network) et le Joint Research Centre for Digital Earth and Reference Data l’ont tous deux adopté pour l’intégrer à leurs systèmes traitant de grands volumes de données.

The trigger: how collision events in ATLAS are selected for storage (Video: Daniel Dominguez/CERN)