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Un nouveau chapitre s'ouvre pour le projet HL-LHC

Plus de 200 personnes se sont réunies en ligne à l'occasion de la 11e réunion de collaboration annuelle pour le HL-LHC afin de faire le point sur le projet phare du CERN, qui commence à prendre forme à l'échelle industrielle.

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HL-LHC collaboration meeting
La réunion de collaboration du projet HL-LHC a rassemblé plus de 200 membres de collaborations en ligne (Image: CERN)

La récente mise à jour de la stratégie européenne pour la physique des particules a fait du LHC à haute luminosité (HL-LHC), l'actuel projet phare du CERN, la priorité. Le projet prévoit de décupler la luminosité intégrée et de prolonger la durée de vie du LHC bien au-delà du milieu de la décennie 2030.

Pour y parvenir, il faudra les ressources et l'expertise de laboratoires et d'équipes du monde entier – des États-Unis au Japon, et de la Chine à l'Italie –, dont les membres se réunissent chaque année avec les spécialistes du CERN pour faire le point sur l'avancement du projet et trouver ensemble des solutions aux défis à venir. La dernière de ces réunions de collaboration a pris fin le 22 octobre, après quatre jours de sessions plénières et parallèles.

Plus de 200 membres de collaborations ont suivi les interventions, qui se sont tenues à distance du fait des restrictions aux déplacements toujours en vigueur dans certains pays en raison de la pandémie de COVID-19. L'an dernier, seules des réunions plénières avaient eu lieu. Cette année, pour la première fois, des sessions parallèles en petits groupes, tenues à distance, ont été l’occasion de se rencontrer et de discuter de manière approfondie de questions techniques dans différents domaines. Du fait de cette organisation, le programme des journées était dense, mais cela n’a en rien nui au bon déroulement des travaux. Les échanges lors des cafés virtuels, initialement timides, ont rapidement pris la forme de discussions enthousiastes et productives.

La réunion du Conseil de collaboration, l'organe directeur du projet HL-LHC, qui synchronise les travaux entre les différents instituts, également tenue en ligne, a permis aux participants de discuter des enjeux majeurs à l'heure où le projet se trouve dans une phase de transition. Les travaux de R&D pour nombre d’éléments innovants, qui doivent permettre de préparer l'accélérateur à une augmentation importante du nombre de collisions, sont achevés ; il s’agit maintenant de passer à la production dans le cadre de partenariats avec l'industrie (voir la dernière lettre d'information annuelle du Conseil de collaboration).

La réunion été l'occasion de rendre compte d'un certain nombre de réalisations, comme les derniers résultats des tests menés sur toute une gamme de nouveaux aimants mis au point spécialement pour le projet, notamment les quadripôles des triplets en Nb3Sn développés dans le cadre du programme d'amélioration de l'accélérateur, dont quatre sont déjà construits et, à ce jour, entièrement qualifiés pour l'exploitation. Autre résultat notable, le fonctionnement à leur performance nominale des aimants de correction, qui a donné le signal du démarrage de leur production industrielle chez Elytt Energy, en Espagne, avec l'aide du CIEMAT. Le Japon et l'Italie sont tous deux en train d’envoyer au CERN des prototypes de dipôles de séparation et de recombinaison en vue de leur validation finale à froid, et la collaboration britannique commence à assembler le premier cryomodule en utilisant les cavités-crabe qui ont été livrées récemment. Le CERN a également reçu de l'industrie les premiers cryostats et câbles de la liaison supraconductrice, ce qui marque le passage de la phase de réalisation de prototypes à celle de la production en série pour le projet.

Cet nouveau chapitre qui s'ouvre pour le projet a été célébré, tout comme l'avancement des travaux de génie civil, aussi bien pour les bâtiments de surface que pour les nouvelles cavernes souterraines qui abritent les équipements pour les améliorations de l'accélérateur, un aspect essentiel du projet, qui a dû être mené à bien durant le LS2. Nous nous réjouissons de pouvoir inviter, lors d'une future réunion non virtuelle au CERN, les membres des collaborations à visiter ces nouvelles structures au point 1 pour mesurer toute l'étendue des progrès réalisés.

À court terme, si la situation sanitaire le permet, la réunion de l’année prochaine devrait avoir lieu à l'Université d'Uppsala, en Suède, où a été construit récemment le laboratoire FREIA, un laboratoire pionnier pour les tests des aimants et des cavités du HL-LHC.

Une année d'accomplissements du project HiLumi condensée en quelques minutes (Video: CERN)

Cette vidéo est disponible sur CDS.