Pour le complexe d’accélérateurs, 2018 a commencé avec l’arrêt technique hivernal, pendant lequel s’est déroulé un programme très dense d’activités de maintenance et d’amélioration. Malgré des délais serrés, toutes les machines ont été refermées à temps et les premiers faisceaux seront injectés selon le calendrier prévu ; cela marquera le début de la dernière ligne droite, intense, avant le deuxième long arrêt (LS2).
Du côté des injecteurs, la mise en service avec faisceau a commencé avec le Linac2, puis avec le Booster du PS (PSB), qui a injecté le 2 mars les premiers protons de 2018. Cette opération a été suivie par l’injection d’un faisceau dans le Synchrotron à protons (PS) le 8 mars, un jour plus tôt que prévu. À présent, des protons circulent également dans le Supersynchrotron à protons (SPS), après une première injection le 16 mars. Différents types de faisceaux sont actuellement préparés et ajustés, parmi lesquels le faisceau nécessaire à la remise en service du LHC. Les premières expériences de la zone Est (PS) et n_Tof commenceront à recevoir des faisceaux le vendredi Saint. Les autres installations, auprès d’ISOLDE et dans la zone Nord (SPS), suivront après Pâques.
En vue de la mise en service avec faisceau du LHC, l’équipe chargée des opérations, en étroite collaboration avec les experts des équipements, a fait passer la machine par une intense période de remise en service du matériel. Pendant celle-ci, l’ensemble des circuits électriques ont été mis sous tension et un grand nombre de tests prédéfinis (environ 10 000) ont été réalisés et leurs résultats analysés, afin de garantir le bon fonctionnement des circuits ainsi que d’identifier et de résoudre tout éventuel problème avant l’injection de faisceaux de faible intensité. Celle-ci devrait avoir lieu juste après le week-end de Pâques, voire même pendant celui-ci si les choses avancent plus rapidement que prévu dans tous les domaines, mais en aucun cas avant que la vérification à froid n’ait été achevée. Pendant cette phase, toutes les parties de la machine, y compris les expériences, devraient être en conditions de recevoir le faisceau. Tous les systèmes seront alors démarrés ensemble, avec précision, comme si le faisceau était dans la machine. C’est un peu comme pour un orchestre, dont tous les instruments doivent être bien accordés et jouer à l’unisson pour que la musique commence ; une fois cette étape franchie, le LHC sera prêt à recevoir le faisceau.