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Les particules sont de retour dans les accélérateurs

Les quatre accélérateurs qui alimentent le Grand collisionneur de hadrons (LHC) ont tous redémarré. Le LHC, quant à lui, verra ses premières particules le 4 avril

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Vue du Supersynchrotron à protons (SPS)

Vue du Supersynchrotron à protons (SPS). (Image: CERN)

Au CERN, les faisceaux de particules sont accélérés crescendo selon le principe de la course de relais (où chaque coureur est plus rapide que le précédent). L’équipe du LHC est ainsi composée de cinq coureurs, par ordre d’apparition : l’accélérateur linéaire 4 (Linac 4), le Booster du Synchrotron à protons (PSB), le Synchrotron à protons (PS), le Supersynchrotron à protons (SPS) et le Grand collisionneur de hadrons (LHC).

Chaque fin d’année, tout ce petit monde est mis à l’arrêt pour le traditionnel « arrêt technique hivernal ». Et chaque mois de février, alors qu’apparaissent les premiers signes de l’éveil du printemps, le CERN entre en effervescence avec la remise en service des accélérateurs.

Cette année, les affaires ont repris le 19 février, lorsque le premier faisceau de particules de 2025 a circulé dans le Linac 4. Le deuxième maillon de la chaîne, le Booster du PS, a vu ses premières particules le 26 février, le PS le 4 mars, et, aujourd’hui, le SPS accélérait à son tour ses premiers faisceaux de protons de l’année.

Bien sûr, la remise en service du complexe d’accélérateurs du CERN n’est pas une promenade de santé. Les machines sont redémarrées selon un processus minutieusement planifié, qui allie flux de travail séquentiels et parallèles. N’empêche, les choses avancent à grand pas, et dès la semaine prochaine, les différentes zones d’expérimentation du CERN recevront progressivement leurs premières particules, jusqu’au réveil du titan, le LHC, le 4 avril.

Si vous voulez connaître les détails du programme pour la physique 2025, au LHC, dans les machines de la chaîne d’injection et les différentes zones d’expérimentation, lisez cet article. Dans tous les cas, soyez là le 4 avril, et début juillet, pour une exploitation spéciale pour la physique : l’accélération et les collisions d’ions oxygène (une première au LHC !). Nous, on y sera.