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Du dioxyde de carbone pour réduire les émissions de dioxyde de carbone

Une nouvelle méthode de refroidissement au CO2 pour réduire l’empreinte carbone du CERN

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Part of the new cooling system, installed on the roof of CM

Une partie du nouveau système de refroidissement, installé sur le toit de CMS. (Image : CERN)

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin par les Nations Unies, le CERN réaffirme son engagement en faveur d’une recherche respectueuse de l’environnement. Parmi ses nombreuses initiatives, le CERN dispose d’une stratégie de réduction des émissions axée sur la recirculation et la récupération des gaz et sur les possibilités d’utilisation de gaz alternatifs. La majorité des émissions directes de gaz à effet de serre du CERN provient actuellement de ses détecteurs de particules, dont les systèmes de détection et de refroidissement utilisent divers mélangent de gaz. La plupart de ces gaz sont des réfrigérants de synthèse, parmi lesquels se trouvent des gaz fluorés au potentiel de réchauffement global particulièrement élevé.

Depuis 2017, le CERN met au point une nouvelle méthode de refroidissement des détecteurs qui repose sur l’utilisation du dioxyde de carbone (CO2). Avec un potentiel de réchauffement global de 1, soit plusieurs milliers de fois inférieur à celui des réfrigérants synthétiques utilisés actuellement dans les systèmes de refroidissement à basse température, le CO2 constitue une excellente alternative. Le groupe Refroidissement et ventilation du département Ingénierie et le groupe Technologie des détecteurs du département Physique expérimentale sont en train de rénover les systèmes de refroidissement des détecteurs internes d’ATLAS et de CMS avec le soutien d’autres équipes du CERN et de divers partenaires scientifiques et industriels. Les travaux en surface ont déjà commencé ; les travaux souterrains seront eux effectués lors du prochain long arrêt (le LS3) prévu pour fin 2025. L’objectif est de parvenir à une réduction massive des émissions directes de gaz fluorés afin d’économiser l’équivalent de 40 000 tonnes de CO2 chaque année.

Comment ça fonctionne ? Chaque paramètre technique a été optimisé pour refroidir le CO2 à -53 °C, à quelques degrés de sa température de solidification (-56,6 °C), ce qui améliore les performances des équipements et les cycles de refroidissement standard. Cette technologie, en plus de contribuer à remplir l’objectif du CERN de réduction des émissions, pourrait également trouver des applications dans d’autres secteurs utilisant les basses températures comme les industries agroalimentaire et pharmaceutique. Elle s’inscrit ainsi dans la tradition entretenue par le CERN de transfert des connaissances et des technologies pour le bien de la société. Pour en savoir plus, visionnez notre nouvelle vidéo ci-dessous.

(Vidéo : CERN)

Il ne s’agit que d’un exemple d’initiative mise en place par le CERN pour limiter le plus possible son impact sur l’environnement dans les domaines-clés de l’énergie, de l’eau, des déchets, de l’utilisation durable des terres, du bruit et des émissions. Plus d’informations ici.