Au cours du premier long arrêt technique (LS1), les zones de faisceaux primaires du complexe PS se parent d’un nouveau système de sûreté afin d’atteindre les standards du LHC en terme de protection du personnel contre les radiations.
Alors que les équipements chargés de contrôler l’accès au LHC étaient précurseurs, ceux des autres accélérateurs de la chaîne d’injection risquaient de devenir obsolètes. Depuis deux ans, un projet d’amélioration des systèmes d’accès et de sûreté est mené sur les premiers maillons de la chaîne d’accélérateurs du LHC afin de les rendre conformes aux normes de sûreté nucléaire. Ces systèmes assurent une protection automatisée du personnel en limitant l’accès aux zones à risques et en faisant en sorte que personne ne soit présent dans ces zones lors du fonctionnement de l’accélérateur.
À la fin de l’année 2013, les équipes du projet auront terminé l’installation des 20 nouveaux points d’entrée sécurisés. Ces nouveaux systèmes d’accès, composés d’un sas matériel et d’une porte avec un contrôle biométrique par l’iris et un système assurant l’unicité de passage, ressemblent grandement à ceux installés au LHC. « Plus automatisés, ils permettront d’assurer un meilleur niveau de protection du personnel et de diminuer les pertes de temps d’exploitation en limitant le nombre de patrouilles », explique Pierre Ninin, adjoint au chef du groupe GS-ASE et responsable du projet.
« Pour ce travail d’envergure, nous avons reconsidéré la logique de sûreté de la chaîne d’injection dans sa globalité, ajoute Pierre Ninin. Riches de notre expérience sur le LHC, nous avions une idée claire du système et de la stratégie à adopter. Travaillant de pair avec les équipes de radioprotection, nous avons profité de ce réaménagement pour ajouter au PS des zones tampons pour faciliter le contrôle radiologique du matériel et équipement sortant des accélérateurs et des zones d’expériences. Étant donné l’encombrement des bâtiments des accélérateurs, la difficulté majeure était de trouver l’espace suffisant pour installer nos systèmes d’accès et ces zones de stockage. »