Nicolas Delruelle a obtenu brillamment son diplôme d’ingénieur civil en aérospatiale en 1987, à l’université de Liège, en Belgique. Il sera rapidement recruté par la Société FN Moteur, filiale de la Snecma, pour être détaché auprès de la Société Européenne de Propulsion (SEP) à Vernon, en France, pour y tester les troisièmes étages du propulseur cryogénique des fusées Ariane. Par la suite, il y développera et effectuera des simulations dans le cadre du développement du nouveau propulseur cryogénique Vulcain, en vue d’équiper les fusées Ariane 5.
À la fin 1991, Nicolas est recruté par le CERN dans le groupe Cryogénie pour le projet de cavités supraconductrices au SPS pour l’injection d’électrons et de positons dans le LEP. Il y démontre son intérêt pour les processus cryogéniques en réceptionnant deux réfrigérateurs d’hélium permettant de refroidir les cavités supraconductrices à 4,5 K. En effet, au début des années 1990, le CERN mettait pour la première fois en œuvre des contrôles de processus en temps réel à l’aide de microprocesseurs. Nicolas a joué un rôle de pionnier dans cette nouvelle activité et les réfrigérateurs du SPS avaient le niveau d’automatisation le plus élevé des réfrigérateurs.
Il définira par la suite les logiques fonctionnelles des infrastructures cryogéniques pour les nouvelles stations d’essais cryogéniques à mettre en place au SM18 et au laboratoire Câbles supraconducteurs (bâtiment 163) pour les futurs aimants supraconducteurs du LHC - une contribution importante.
Fort de cette expérience, Nicolas est devenu en 2001 le chef de projet pour le système de la cryogénie hélium de l’expérience ATLAS, élargissant considérablement son horizon professionnel et ses responsabilités. Il a participé à l’installation de la station d’essais cryogéniques ayant servi à la qualification des aimants toroïdaux d’ATLAS au bâtiment 180, puis à la définition, l’achat de réfrigérateurs hélium et de systèmes de distribution pour la cryogénie externe d’ATLAS au point 1 du LHC. Après avoir mis en application la logique fonctionnelle associée, il a supervisé les essais du système cryogénique avec les aimants supraconducteurs du détecteur. Il a également soutenu le fonctionnement de la cryogénie d’ATLAS pendant la première période d’expérimentation ayant permis la découverte du boson de Higgs, tout en travaillant à l’optimisation du système.
Plus récemment, Nicolas a pris en charge, à partir de 2010, la définition et la mise en oeuvre du système cryogénique lié au projet HIE-Isolde. Il s’est investi sans compter pour que ce système cryogénique soit opérationnel sans délai afin de permettre le démarrage de la nouvelle physique liée à cet accélérateur. Ce système est maintenant dans sa deuxième année de fonctionnement, à la satisfaction de la collaboration HIE-Isolde.
Nicolas était une personne de conviction qui s’investissait pleinement et professionnellement dans tous ses projets. Son engagement envers le CERN a été manifeste tout au long des années dans les domaines techniques et aussi pour les aspects liés aux relations entre le CERN et son personnel. Nicolas était sérieux, courageux et à la fois jovial ; il a su nous communiquer sa bonne humeur et sa joie d’être parmi nous. Nous avons perdu notre collègue, un professionnel et surtout un ami.
Ses collègues et amis
Nous avons le profond regret d’annoncer le décès de Nicolas Delruelle survenu le 14 septembre 2016. Nicolas Delruelle, né le 20 juillet 1965, travaillait au sein du département TE et était au CERN depuis le 1er février 1992.
La Directrice générale a envoyé un message de condoléances à sa famille de la part du personnel du CERN.
Affaires sociales
Département des Ressources humaines
Les drapeaux du CERN ont été mis en berne le mardi 20 septembre 2016, jour des funérailles, en accord avec la procédure en cas de décès d'un membre du personnel employé.