Les collisions de protons ont repris dans le Grand collisionneur de hadrons (LHC). Près d’une quinzaine de jours après que le collisionneur a commencé à faire circuler des protons pour la première fois en 2018, l'équipe chargée de l'exploitation de la machine a fait aujourd'hui entrer en collision de premiers faisceaux. Même s'il s'agit seulement de collisions tests, celles-ci représentent une étape essentielle vers une véritable phase d’acquisition de données, qui devrait commencer début mai.
Obtenir de premières collisions tests est loin d'être aisé. Cela nécessite de vérifier et revérifier 24 h sur 24 les milliers de systèmes qui constituent le LHC. Il s'agit notamment de monter progressivement en énergie chaque faisceau jusqu'à 6,5 TeV, de vérifier l'instrumentation et l'optique de faisceau, de tester les systèmes d'asservissement électroniques, d'aligner les collimateurs, ces mâchoires qui se resserrent autour du faisceau afin d'absorber les particules rebelles qui s'éloignent de la trajectoire et, enfin, de focaliser les faisceaux avant de les faire entrer en collision.
Chaque faisceau est composé de groupes de protons appelés « paquets ». Pour ces collisions tests, chaque faisceau contient seulement deux paquets « nominaux », composés chacun de 120 milliards de protons. Nous sommes encore loin des 1 200 paquets par faisceau qui marqueront le début de la véritable phase d'acquisition de données et de la chasse aux particules. Au fil de l'année, l'équipe chargée des opérations continuera à augmenter le nombre de paquets dans chaque faisceau, jusqu'à atteindre un maximum de 2 556 paquets.
Grâce aux collisions tests d'aujourd'hui, les équipes des expériences situées aux quatre points de collision le long de l'anneau du LHC (ALICE, LHCb, CMS et ATLAS) pourront vérifier et étalonner leurs détecteurs. Restez à l’écoute pour tout savoir sur les prochaines étapes !