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L’étude de faisabilité d’un éventuel FCC démarre sur le terrain

L’étude de faisabilité d’un éventuel FCC entre dans une phase de terrain

Genève, le 21 février 2023. L’étude de faisabilité d’un éventuel Futur collisionneur circulaire (FCC) qui durera jusqu’en 2025, entre dans une phase de terrain comprenant un important travail de recueil des données de natures géographique, géologique et environnementale.

Le CERN procèdera dès le mois de février 2023 à des analyses complémentaires sur le terrain, pour préciser les données géologiques et sismiques existantes ainsi que celles liées à la faune et à la flore en vue de leur préservation.

La première phase comprendra une inspection visuelle des parcelles concernées et sera suivie en 2024 d’études sismiques et de forages.

Elle inclut notamment les aspects environnementaux du projet : caractéristiques géologiques du tunnel et des zones de surface, effets du FCC sur le paysage.

Les résultats de ces investigations viendront alimenter l'étude de faisabilité et préciser les scénarios d'implantation à privilégier si le projet est approuvé. Ceux-ci sont élaborés en tenant compte des objectifs environnementaux en surface et des contraintes du sous-sol.

Ces analyses de terrain vont de pair avec l'association des acteurs locaux afin de garantir que l'action à venir prendra en considération tous les éléments pertinents et les intérêts en présence. La communication concertée avec les populations est menée par le CERN sous l’égide de ses deux États hôtes, la France et la Suisse : des contacts ont d’ores et déjà été pris avec les élus locaux des territoires concernés.

Le CERN, la France et la Suisse collaborent de manière étroite pour identifier et résoudre les questions que pose l’éventuelle construction du FCC quant à son implantation territoriale, respectueuse des enjeux de développement durable. Ensemble, ils veillent à définir les conditions et procédures d’implantation du projet. Outre une attention particulière au respect des cadres juridiques spécifiques des États hôtes, l’étude FCC s’inscrira dans une prise en compte des politiques publiques et des enjeux territoriaux.  A cet égard, le CERN a déjà pris, pour l’ensemble de ses activités, des engagements environnementaux en application du principe « éviter–réduire–compenser ». Il travaille avec les acteurs du territoire pour que le projet puisse prendre en compte les caractéristiques et les priorités locales et permette des coopérations, par exemple sur le modèle de ce qui a déjà été fait avec la récupération de la chaleur des accélérateurs du CERN par un ensemble d’immeubles.

Le CERN et ses deux États hôtes, la France et la Suisse, ont créé un Comité tripartite pour accompagner l’étude de faisabilité d’un FCC menée par l’Organisation. Ce « Comité tripartite sur l’implantation territoriale du FCC » est composé de la Directrice générale du CERN ainsi que, côté suisse, du Représentant permanent de la Suisse auprès des organisations internationales à Genève et du Conseiller d’État genevois en charge du territoire et, côté français, de la Préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, missionnée par la Première ministre, et du Représentant permanent de la France auprès des organisations internationales à Genève.

Le CERN a récemment lancé un site internet où le public peut communiquer avec lui et en savoir plus : https://fcc-faisabilite.eu

 

A propos du FCC

Le principal instrument du CERN, le grand collisionneur de hadrons (LHC), achèvera sa mission aux environs de 2040. La communauté internationale de la physique de particules travaille sur différentes options pour concevoir l’accélérateur qui prendra la suite du LHC.

L’intérêt scientifique d’étudier la faisabilité du FCC a été confirmé par la Stratégie européenne pour la physique des particules, mise à jour par les États Membres du CERN en 2020, le FCC semblant le plus apte à prendre la relève des infrastructures existantes.

Le CERN a donc été mandaté par ses États Membres pour lancer l’étude de faisabilité afférente en 2020.

La construction d’un collisionneur de particules de grande ampleur relié aux autres installations scientifiques du CERN comporterait de nombreux avantages pour l’Europe et sa communauté scientifique. La mise à profit des infrastructures existantes - y compris la connexion à d’autres accélérateurs de particules – est un avantage distinct. L’approche de « science ouverte » propre au CERN depuis sa fondation consiste à partager la connaissance et des données scientifiques et s’inscrit dans un dialogue entre plus de 12 000 scientifiques de 100 nationalités différentes.

Opérant au sein d’un complexe scientifique parmi les plus performants du monde, le FCC, s’il voit le jour, optimiserait les infrastructures existantes et prolongerait leur durée de vie jusqu’à la fin du XXIe siècle tout en contribuant à approfondir notre compréhension de l’univers.

Cette installation prendrait place dans un tunnel d’environ 91 km de circonférence passant à une profondeur allant de 100 à 400 m sous le Léman, la France et la Suisse. A l’horizon 2028 et en fonction des résultats du rapport d’étude, ils se prononceront sur le projet dans son ensemble ainsi que sur une éventuelle mise en service du collisionneur dans les années 2040.

 

A propos du CERN

Sise à cheval sur la frontière franco-suisse, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) est un laboratoire reconnu comme leader mondial dans le domaine de la physique des particules. Créé en 1954 en tant qu’organisation intergouvernementale, le CERN est composé de 23 États Membres, dont la France et la Suisse. Depuis sa création, le CERN a noué des partenariats avec de nombreux pays et accueille des chercheurs du monde entier pour mieux comprendre la composition de l'Univers et son fonctionnement. Il met à la disposition des scientifiques un complexe d'accélérateurs de particules et partage les résultats de ses recherches avec la communauté scientifique mondiale. Le développement de technologies de pointe nécessaires à ses travaux contribue à la réalisation de progrès dans de nombreux autres domaines que la physique des particules, parmi lesquels la santé, l’énergie, la sécurité, la recherche et la protection de l’environnement.