Depuis 2018, une équipe d’experts de l’entreprise General Electric (GE) travaillait au CERN avec le groupe Aimants, supraconducteurs et cryostats (TE-MSC) pour la fabrication des bobines supraconductrices des nouveaux dipôles de 11 T développés dans le cadre du projet HL-LHC. En janvier, l’équipe de 15 personnes a quitté le Laboratoire, après trois années d’une collaboration fructueuse.
Les dipôles de 11 T sont basés sur le composé supraconducteur niobium-étain (Nb3Sn). Ils ne mesurent que 6 m de long mais leur champ plus élevé pourrait permettre de remplacer des dipôles principaux du LHC, de 15 m de long, à des endroits stratégiques de l’accélérateur, notamment au point 7, afin de libérer de l’espace pour l’insertion de nouveaux collimateurs. Au total, il est prévu d’installer quatre dipôles de 11 T pour le HL-LHC.
« Dès le départ, nous avons établi une relation de confiance entre les équipes CERN et GE pour assurer un transfert de connaissances et un enrichissement mutuel par le partage d’expérience », explique Arnaud Devred, chef du groupe Aimants, supraconducteurs et cryostats. « Pour notre part, nous avons appris de leur approche industrielle et de leur organisation en unités de production, ce qui nous a permis d’améliorer notre assurance qualité. Côté GE, ils ont pu développer des compétences spécifiques dans la fabrication d’aimants supraconducteurs, notamment en travaillant sur les 11 T, une technologie nouvelle en cours de développement. »
Au total, 35 bobines ont été fabriquées et assemblées dans le hall d’assemblage des grands aimants (Large Magnet Facility), sur le site de Meyrin, en utilisant les outillages mis à disposition par le CERN. Elles feront partie des dipôles de 11 T, qui pourraient être installés dans le LHC lors d’un prochain arrêt technique.
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Pour en savoir plus sur les différentes étapes de fabrication des bobines en Nb3Sn, lisez cet article (en anglais) paru dans le CERN Courier.