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Le projet ARIES s’achève

Le projet ARIES, financé par l'Union européenne, a réussi à ouvrir de nouvelles perspectives pour la communauté des accélérateurs

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HiRadMat experiment installation for the first beam time run after LS2
Le projet ARIES, financé par l'Union européenne, a réussi à ouvrir de nouvelles perspectives pour la communauté des accélérateurs (Image: CERN)

Au cours des cinq dernières années, le projet ARIES (Accelerator Research and Innovation for European Science and Society) a rallié 41 partenaires, issus du monde universitaire et de l'industrie et provenant de 18 pays européens différents, dans le but de développer des technologies clés pour les accélérateurs afin que les machines actuelles et futures soient plus performantes, abordables, fiables et durables.

Coordonné par le CERN, et financé par le programme Horizon 2020, ce projet ouvre de nouvelles perspectives pour la communauté des accélérateurs et laisse derrière lui un héritage important : l'écosystème européen des centres d'accélérateurs est aujourd'hui plus fort que jamais, avec des installations facilement accessibles, des synergies claires et de nouveaux plans pour améliorer les technologies et les infrastructures actuelles.

L'un des principaux objectifs du projet était de faciliter l'accès transnational. Le projet ARIES a mis sur pied un réseau de 14 installations d'essai pour accélérateurs dans toute l'Europe pour qu'un grand nombre de chercheurs et d'industries européens puissent avoir accès à des infrastructures de recherche et d'essai de pointe. Ces infrastructures leur permettent d'effectuer des tests dans cinq domaines distincts : les aimants, les matériaux, les faisceaux d'électrons et de protons, la radiofréquence et les faisceaux de plasma. Avec plus de 23 000 heures d'essai pour 307 utilisateurs, le programme a généré une nouvelle science intéressante et a élargi la communauté des utilisateurs du projet.

Vidéo de présentation du projet ARIES à ses débuts en tant que nouvelle initiative pour améliorer les accélérateurs de particules et les rendre plus compacts et plus faciles à utiliser dans des domaines autres que la recherche. (Video: CERN)

ARIES a joué un rôle essentiel dans l'étude et la promotion de nouvelles perspectives de recherche et de développement sur les accélérateurs. Il a contribué à développer la recherche sur l'accélération laser-plasma, un domaine porté aujourd'hui en Europe par EuPRAXIA, qui est un autre projet prometteur financé par l'Union européenne. Il a également joué un rôle important dans la poursuite d'initiatives telles que l'étude de la supraconductivité à haute température, ainsi que dans le regain d'intérêt pour les collisionneurs de muons. En 2022, un prototype de canon à électrons pour des lentilles à électrons a été assemblé et testé par quatre collaborateurs du projet ARIES, et de véritables percées ont été réalisées en matière de films supraconducteurs minces et de matériaux pour une gestion thermique extrême.

L'un des objectifs clés du projet ARIES était d'interagir étroitement avec l'industrie. Le projet a bénéficié d'une plus grande participation de l'industrie, avec le concours de sept industries et d'une association, et a mené trois nouveaux programmes de co-innovation avec l'industrie. Il a permis également d'identifier et de soutenir de nombreuses technologies ayant des applications sociétales et environnementales, notamment un système reposant sur un accélérateur de particules pour éliminer les émissions nocives des gaz d'échappement des bateaux.

Sa mission accomplie, le projet ARIES arrive à présent à son terme. Sa succession est toutefois assurée grâce à deux nouveaux projets. I.FAST, lancé en avril 2021, reprend le flambeau d'ARIES en poursuivant les activités de R&D menées conjointement avec l'industrie afin de développer des idées et des technologies pour la prochaine génération d'accélérateurs de particules. Parallèlement, EURO-LABS poursuivra le projet d'accès transnational d'ARIES, et tissera des liens encore plus étroits entre les centres de recherche en créant un nouveau réseau de synergies entre installations de recherche au service des technologies pour les accélérateurs, les détecteurs et la physique nucléaire.