Comme un ours sortant de son hibernation, les grandes machines du CERN se réveillent progressivement après l’arrêt technique hivernal prolongé (EYETS). Les premiers faisceaux de 2017 doivent circuler dans le Grand collisionneur de hadrons (LHC) début mai, mais il faut d’abord que la chaîne d’accélérateurs et l’ensemble des expériences auxquelles la machine fournit des faisceaux soient successivement remises en route.
Pendant la première semaine d’avril, l’Accélérateur linéaire 2 (Linac 2), point de départ des protons utilisés dans les expériences du CERN, a accéléré avec succès son premier faisceau de protons et l’a préparé à être envoyé au Booster du synchrotron à protons (PSB).
Le 10 avril, le PSB a lui aussi été redémarré. Second maillon de la chaîne, le PSB fait augmenter l’énergie du faisceau reçu du Linac 2 et l’envoie soit au Synchrotron à protons (PS) soit à l’installation ISOLDE (Online Isotope Mass Separator facility).
L’étape suivante consiste à refaire fonctionner le Synchrotron à protons (PS), le 13 avril. C’est le plus ancien accélérateur encore en service, et actuellement le troisième maillon de la chaîne d’accélérateurs. Il porte les faisceaux à des énergies encore plus élevées et les envoie au Supersynchrotron à protons (SPS), dernier élément de la chaîne avant le LHC, ou à l’installation n_TOF, qui étudie le temps de vol des neutrons.