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Nouvelles procédures relatives au télétravail à partir du 7 septembre

James Purvis, chef du département des Ressources humaines, aborde les nouvelles mesures concernant le télétravail

Head of the Department of Human Resources James Purvis in an office
James Purvis, chef du département des Ressources humaines (Image: CERN)

Suite au message de notre Directrice générale, le chef du département des Ressources humaines James Purvis répond, dans cet entretien vidéo enregistré, aux questions relatives aux mesures de télétravail et à leur évolution et autres mesures d’accompagnement pour un retour au travail sur site en toute sécurité. Vous trouverez toutes les informations concernant la situation COVID-19 par thèmes sur les pages web HSE et la FAQ. Les pages de l’admin e-guide dédiées au COVID-19 vous guideront en ce qui concerne la gestion des absences et les situations de vulnérabilité. Pour trouver votre chemin en un clic, le guide de référence vous fournira les ressources nécessaires à un retour sur site en toute sécurité.

(Video: CERN)

Retranscription de la vidéo :

Q : Bonjour, James, l'été est passé, c'est la rentrée, avec pour tous l’adaptation à une « nouvelle normalité », et une reprise progressive du travail à plein temps sur le site. Dans cet entretien, nous allons aborder les questions qui se posent concernant cette reprise progressive et l'évolution du cadre du télétravail, au regard de la situation sanitaire qui continue d’évoluer. Pouvez-vous nous en dire plus, et nous expliquer le pourquoi des décisions prises ?

R : Bonjour à tous, c'est avec grand plaisir que je vais faire le point avec vous sur la situation actuelle. Depuis le début de la pandémie, la première priorité du CERN a toujours été la santé et la sécurité des personnes, et ça n'a pas changé. C'est pourquoi le retour sur site a été progressif, s’étalant sur plusieurs mois.

Comme la Directrice générale l'a expliqué dans son message vidéo, depuis la mi-mai, le CERN a appliqué un plan de retour progressif sur le site soigneusement planifié, avec une vigilance et un suivi constants, en raison d'une situation qui reste incertaine et changeante. Ce retour a été plus graduel que ce qui était prévu initialement. À présent nous abordons une nouvelle étape, avec sérénité car nous veillons à ce que la reprise se fasse de façon sûre.

La collaboration avec de nombreux partenaires, notamment les États hôtes, l'unité HSE, l'Association du personnel et un grand nombre de services de l'Organisation a été essentielle, et nous a permis d'en être aujourd'hui à un niveau de confiance suffisant pour affirmer que la santé et la sécurité des personnes peuvent être efficacement préservées. Dans ce contexte, je voudrais préciser qu'à ce jour personne n'a été contaminé dans le cadre de son travail sur le site.

C'est important pour toutes les personnes travaillant dans l'Organisation, après cette expérience sans précédent et qui a été éprouvante pour tout le monde, de commencer à retrouver le poste de travail et les collègues, dans un souci d'équité entre les équipes, et de préservation de la santé et la sécurité de chacun et chacune d'entre nous.

 

Q : Vous parlez de la confiance dans le fait que nous pouvons revenir en toute sécurité. Or, la situation dans toute l'Europe, à l'heure où nous parlons, est préoccupante. À la lumière de l'expérience de ces derniers mois, on pourrait avancer que, dans de nombreux secteurs de l'Organisation, la productivité en télétravail a été égale, sinon supérieure, à la productivité dans les conditions normales, et que donc, il faudrait rester en télétravail jusqu'à ce que les indicateurs soient plus favorables, afin de préserver la sécurité des personnes qui, elles, sont obligées d'être présentes sur le site : que répondez-vous à cela ?

R : Bien évidement, aucune décision n'est prise à la légère. Cette décision tient compte de tous les paramètres : l'évolution de la pandémie, la situation dans les États hôtes et aussi les mesures de santé et de sécurité renforcées (organisation des espaces, fonctionnement sécurisé des services) – mesures qui sont d'ailleurs très bien suivies par le personnel – ou encore la pratique d'autres organisations situées dans la région.

C'est pourquoi nous pouvons dire aujourd'hui que nous sommes prêts à vous accueillir sur le site, en toute sécurité, pour une reprise complète des activités avec un minimum de 50 % de présence au CERN si possible, dans des conditions plus ou moins normales.

Le télétravail à plein temps sur le long terme n'est pas une option. Le virus semble être là pour rester. Nous sommes en train d'apprendre à vivre avec ce virus, et nous avons tous repris une vie sociale : nous voyons la famille et les amis, nous allons au restaurant, etc. Les écoles ont elles aussi repris en Suisse et en France.

Le devoir de l'Organisation est d'assurer un environnement de travail sûr pour tous. C'est ce que nous faisons, avec efficacité, et en collaboration. Le CERN suit et applique en continu les mesures les plus strictes des États hôtes et continuera à le faire. De plus, nous échangeons chaque semaine avec d'autres organisations de la zone locale : beaucoup d'entre elles ont fait revenir leur personnel à plus de 50 % dès début juillet, et, comme le CERN, elles poursuivent sur cette voie de façon graduelle.

 

Q : Du point de vue pratique, pour ce qui concerne le télétravail, les conditions de travail flexibles et l'organisation du travail en général : l'enquête menée auprès du personnel a montré que les gens s'étaient très bien adaptés au télétravail, et l'enquête auprès des superviseurs qui a suivi a confirmé qu'il existe un souhait que le cadre existant soit élargi. Pourquoi ne pas poursuivre en télétravail lorsque c'est possible ?

R : Vous vous souvenez, il y a un peu plus de cinq mois, le CERN est passé en « mode sécurisé » : la plupart d'entre nous sont restés à la maison et se sont mis en télétravail. Rétrospectivement, je suis très impressionné par l'adaptabilité et la souplesse dont tout le monde a fait preuve dans ce basculement, qui a été très soudain. En collaboration avec la Direction, l'Association du personnel, l'unité HSE et tous les services du CERN, le département HR a mis en place le cadre nécessaire, avec des mesures exceptionnelles autorisant des conditions flexibles lorsque les activités le permettaient. Ainsi, les personnes dont la présence était essentielle pour la sécurité et la sûreté du site et des équipements ont pu travailler sur le site avec un risque aussi réduit que possible. 

Le CERN a adapté son cadre à l'ensemble du personnel pour l'ajuster aux contextes de travail et aux contextes personnels, tout en maintenant autant que possible un bon déroulement des activités.

Notre présence sur le site est indispensable pour préserver l'aspect de collaboration dans notre travail. Retrouver nos marques est important aussi pour notre bien-être. Nous avons tous été heureux de reprendre une vie sociale plus normale après la fin du confinement ; revenir au travail, c'est la même chose.

Nous devons aussi reconnaître que le télétravail ne convient pas à tout le monde. Beaucoup l'ont bien vécu, mais d'autres l'ont vécu moins bien, sans compter que certaines personnes n'étaient pas en mesure de télétravailler en raison de la nature de leurs activités. Certaines personnes ont fait du télétravail loin du CERN, pendant la période en mode sécurisé ; il est temps maintenant que tout le monde revienne dans la zone locale.

Aujourd'hui, nous sommes en train de réexaminer le cadre mis en place pour l'adapter à la situation actuelle. Dans la perspective d'un retour progressif à une présence en continu sur le site pour tout le personnel, nous devons, je le répète, être flexibles. C'est pourquoi il a été décidé qu'il y aura, pour tout le monde, un minimum de 50 % de présence sur le site, compte tenu du contexte spécifique de chaque personne et de chaque service, et des besoins opérationnels.

 

Q : Comment ce temps de présence de 50 % va-t-il s'appliquer, concrètement ?

R : Comme il y a des activités de nature très différente au sein de l'Organisation, les besoins sont différents, et il va falloir adapter les mesures.

Les personnes qui travaillent à présent à 100 % sur le site (ou au moins à plus de 50 %) en raison de la nature de leur travail doivent continuer.

Les personnes qui sont en télétravail et qui sont déjà présentes sur le site pendant plus de 50 % de leur temps de travail parce que leur présence sur le site est nécessaire pour le bon fonctionnement de l'Organisation doivent continuer.

Les personnes qui peuvent télétravailler et dont la présence sur le site n'est pas strictement nécessaire du point de vue opérationnel doivent travailler sur le site au moins 50 % de leur temps de travail.

Bien sûr, il y a des exceptions : les personnes vulnérables, ou vivant avec une personne considérée comme vulnérable. Les personnes se trouvant en quarantaine, ou vivant avec des personnes en quarantaine. Nous avons pris les mesures nécessaires pour faire face à tous les cas de figure.

La capacité d'adaptation est essentielle ; il faudra une approche flexible pour trouver des solutions optimales pour chaque personne et chaque situation : aménagements particuliers de télétravail, structures de support et gestion des absences. Tout cela sera facilité, suivi et mis en application par les services administratifs.

Tous les départements sont dûment équipés et préparés pour disposer d'espaces de travail sécurisés, de même que les foyers-hôtels, les restaurants, et tous les espaces communs où nous pouvons du moins espérer avoir quelques échanges impromptus dans un couloir ou au pied d'un escalier, après tous ces mois de réunions sur Zoom et Vidyo. Les échanges virtuels continueront, bien sûr, dans les cas où il n'est pas possible de maintenir une distanciation physique, mais rien ne remplacera la collaboration au CERN. Pour moi, croiser une personne en chair et en os, et entendre « Bonjour, comment ça va ? », c'est essentiel.

Quand je suis au CERN, je vois que les gens appliquent consciencieusement les règles de port du masque et de distanciation physique ; cela devient normal, comme dans notre vie de tous les jours, dans les magasins, les restaurants, ou les transports en commun.

 

Q : C'est vrai que nous nous adaptons dans la vie de tous les jours, mais revenons à ce chiffre de 50 % maximum de télétravail. Lorsqu'il est confirmé que le télétravail est une nécessité, par exemple, si le partage de l'espace de travail l'impose, comment cette division du temps va-t-elle être modulée, et ces règles sont-elles applicables à tout le monde ?

R : Ah, c'est vrai que ce n'est pas simple. En fait, si nous disions : « travail à distance pour tout le monde », le message serait très clair. Si nous demandions à tout le monde de revenir sur le site, ce serait très clair aussi. 50%, c'est un message plus complexe ; certains vont voir le verre à moitié plein, d'autres vont le voir à moitié vide. Le cadre est conçu pour être souple, et il faudra appliquer les mesures en fonction des besoins du service. Comme je l'ai dit, il faudra être adaptable.

Pour ce qui est du partage du temps, cela peut être modulé sur une semaine, ou bien sur quinze jours. Il faut tenir compte des espaces de travail, et de l'aménagement des bureaux, et trouver la solution la plus adaptée pour chaque service.

 

Q : Donc, cela dépend du contexte, des personnes, l'organisation est flexible, on module au cas par cas. Pouvez-vous nous dire à qui ces règles s'appliquent et combien de temps cela va durer ?

R : C’est une bonne question. Eh bien, elles s'appliquent à toutes les personnes rémunérées par le CERN : les membres du personnel employés (titulaires et boursiers), ainsi qu’aux membres du personnel associés à des fins de formation (étudiants et attachés de projet). Combien de temps ? C'est difficile de fixer une date limite, parce que la situation est en constante évolution. Nous allons suivre la situation au CERN et dans la région, et nous continuerons à nous adapter si nécessaire et à tenir le personnel informé.

 

Q : Malgré tout, il y a encore des gens qui sont inquiets. Quel message voudriez-vous leur envoyer à l'heure du retour sur le site ?

R : Je leur dirais que nous sommes là pour nous soutenir mutuellement, pour nous écouter, et pour trouver des solutions ensemble. Si vous avez des inquiétudes, parlez-en avec votre hiérarchie, ou avec l'une des structures d'appui au personnel – il y en a beaucoup. Il faudra s'adapter au cas par cas, et notre cadre HR pour le télétravail, le travail flexible et la gestion des absences est suffisamment complet pour répondre à tous les besoins. Tous nos services ont comme priorité absolue la santé et la sécurité.

Les mesures que nous avons mises en place se sont avérées efficaces à ce jour, puisqu'il n'y a pas eu de contamination sur le site. Je veux croire que toutes les personnes présentes sur le site feront ce qui est nécessaire pour que cela continue. 

 

Q : Alors, pour vous, quelles sont les prochaines étapes ?

R : Je pense que tout le monde est impatient de voir revenir les gens au CERN, pour retrouver ces échanges informels très riches, et ces interactions qui caractérisent notre lieu de travail. Mais en même temps, nous restons en alerte, nous surveillons l'évolution de la pandémie et nous prendrons les mesures nécessaires si la situation venait à changer soudainement.

Il y a eu beaucoup de personnes et de services qui ont travaillé en coulisse, dans une approche bien orchestrée et diligente.

Fin septembre, notre Directrice générale et les directeurs tiendront une réunion publique, où toutes les questions suscitées par l'expérience des premières semaines de retour progressif sur le site pourront être soulevées. Nous serons là pour répondre, pour rassurer le personnel, et coopérer pour que le CERN reste un lieu où l'on travaille en toute sécurité.

 

Merci James. À noter donc, un rendez-vous important fin septembre, pour poser toutes les questions sur ce sujet. Merci beaucoup d’avoir pris le temps de nous donner toutes ces explications.