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Israël : le premier nouvel État membre du CERN depuis 1999

CERN is set to admit Israel as the Organization’s 21st Member State

CERN to admit Israel as first new Member State since 1999

Eliezer Rabinovici président de l'Académie israélienne de la Commission nationale de la science pour Physique des Hautes Energies Eviatar Manor, l'ambassadeur d'Israël à l'ONU à Genève, Directeur général du CERN, Rolf Heuer et Giora Mikenberg

À la suite d’une résolution adoptée à l’unanimité ce jour, lors de la 169e session du Conseil du CERN, Israël va devenir le 21e État membre de l’Organisation. L’adhésion d’Israël sera effective à la date à laquelle ce pays aura officiellement notifié à l’UNESCO qu’il a ratifié la Convention du CERN. Le CERN a été créé sous les auspices de l’UNESCO, qui est le dépositaire de sa Convention. Des scientifiques d’Israël participent au programme du CERN depuis 1991 et ce pays est État membre associé du CERN depuis 2011.

« La communauté scientifique israélienne a beaucoup apporté au CERN au fil des ans, a déclaré le Directeur général du CERN, Rolf Heuer. Je me félicite qu’Israël devienne le 21e État membre du CERN et me réjouis à l’idée d’intensifier notre collaboration. »

« Israël est fier de devenir État membre de plein exercice du CERN, fleuron de la recherche scientifique européenne, a déclaré Eviatar Manor, ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies à Genève. Nous nous réjouissons à la perspective de consolider notre relation avec cette Organisation, au profit de la science, du développement et de l'éducation.

« En tant que membre de la mission d’enquête chargée d’évaluer si Israël remplissait les conditions requises pour devenir État membre du CERN, j’ai été extrêmement impressionné par la qualité de la recherche et des scientifiques de ce pays », a déclaré Sergio Bertolucci, directeur de la recherche du CERN.

« C’est un moment très important pour la science israélienne et Israël, a souligné, Eliezer Rabinovici, président du Comité national pour la physique des hautes énergies de l’Académie israélienne des sciences et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem. Cela reflète les nombreuses années durant lesquelles scientifiques, techniciens et industrie d’Israël ont contribué de manière notable aux travaux scientifiques européens menés au CERN. En retour, nous devenons membres à part entière d’une équipe à une époque des plus passionnantes où le CERN s’apprête à découvrir de nouveaux horizons. »

La première forme officielle d’association d’Israël avec le CERN remonte à 1991, lorsque ce pays s’est vu accorder le statut d’observateur par le Conseil en reconnaissance de l’importante participation d’instituts israéliens à l’expérience OPAL, et de contributions au fonctionnement de l’accélérateur LEP. Aujourd’hui, Israël participe à l’expérience ATLAS au LHC, aux expériences ALPHA et COMPASS, ainsi qu’à des expériences auprès de l’installation ISOLDE. Israël contribue aux accélérateurs LHC et CLIC, et fait fonctionner un centre de niveau 2 de la Grille de calcul mondial pour le LHC. Israël soutient également financièrement la participation d’étudiants palestiniens au CERN.

Le statut d'État membre du CERN qui va être accordé à Israël fait suite à la décision prise par le Conseil en 2010 d’élargir l’adhésion au CERN. Parallèlement, le Conseil a créé, à l'intention des États souhaitant une participation limitée au programme du CERN, le statut d’État membre associé, qui est assorti de droits restreints. Tout État souhaitant devenir membre de plein exercice doit préalablement être État membre associé du CERN pendant au moins deux ans, avant que le Conseil ne se prononce sur son adhésion pleine et entière. Un État peut également demander à devenir État membre associé uniquement.

Israël est devenu le premier État membre associé du CERN en 2011. La Serbie lui a emboîté le pas en 2012. Chypre et l’Ukraine deviendront États membres associés dès que leurs parlements nationaux respectifs auront ratifié l’accord correspondant. Des discussions sont en cours avec la Slovénie concernant l’adhésion, ainsi qu’avec le Brésil, le Pakistan, la Russie et la Turquie, qui ont eux demandé à accéder au statut d’État membre associé. La Roumanie a le statut de candidat à l’adhésion. Ce pays avait en effet demandé à devenir État membre avant que les nouvelles procédures n’entrent en vigueur.