Le CERN félicite Syukuro Manabe, Klaus Hasselmann et Giorgio Paris, lauréats du prix Nobel de physique 2021 (en anglais) « pour leurs contributions révolutionnaires à notre compréhension de systèmes physiques complexes ». Syukuro Manabe et Klaus Hasselmann sont récompensés « pour la modélisation physique du climat terrestre, ainsi que la quantification de la variabilité et la prédiction fiable du réchauffement planétaire » ; Giorgio Parisi reçoit le prix « pour la découverte des interactions entre désordre et fluctuations dans les systèmes physiques, de l’échelle atomique à planétaire ».
Le prix est une reconnaissance des nouvelles méthodes permettant de décrire des systèmes complexes, difficiles à comprendre, et de prévoir leur comportement à long terme. Les travaux de Syukuru Manabe posent les bases du développement des modèles climatiques actuels, et les méthodes développées par Klaus Hasselmann ont été utilisées pour démontrer que l’augmentation de la température dans l’atmosphère est due aux émissions de dioxyde de carbone induites par l’activité humaine. Parallèlement, les travaux de Giorgio Parisi ont permis de comprendre et de décrire de nombreux matériaux et phénomènes différents et apparemment totalement aléatoires, en physique et en biologie, mais pas seulement.
Au début de sa carrière, il a également apporté une contribution fondamentale à la physique des particules. En effet, en collaboration avec le physicien théoricien italien Guido Altarelli, il a dérivé les équations qui décrivent comment les probabilités de trouver des quarks et des gluons à l’intérieur d’un proton varient en fonction de l’énergie avec laquelle le proton est sondé. Ces équations d’évolution sont un élément fondamental pour l’interprétation des données recueillies auprès d’accélérateurs, en particulier celles issues de collisions de protons enregistrées au Grand collisionneur de hadrons (LHC).