Au cours des trente années passées, l’exploration de l’infiniment petit est allée de pair avec les progrès des aimants supraconducteurs. Les collisionneurs de hadrons de plus en plus puissants, du Tevatron mis en service en 1983 au LHC en 2008, utilisant des aimants supraconducteurs à une échelle inégalée, ont été à l’origine de spectaculaires découvertes. Les expériences sur accélérateurs, pionnières pour l’utilisation des aimants supraconducteurs, ont également bénéficié de la supraconductivité, tout en en stimulant les développements.
Les expériences et accélérateurs ont jusqu’à présent utilisé le matériau composite niobium-titane, dont les limites de performance ont été atteintes avec le LHC. Augmenter la luminosité ou l’énergie des collisionneurs requiert des champs magnétiques plus élevés et, donc, de nouveaux supraconducteurs. C’est la voie dans laquelle le CERN s’est lancé avec le LHC à haute luminosité (HL-LHC), développant des aimants à base du composé niobium-étain générant des champs plus intenses.
L’édition Mai/Juin du CERN Courier (en anglais) consacre sa couverture et un article de fond aux développements des aimants supraconducteurs. Luca Bottura, le chef du groupe Aimants, supraconducteurs et cryostats du CERN, relate les progrès des supraconducteurs, les promesses et les défis du niobium-étain pour le HL-LHC et le FCC, et, au-delà, le potentiel des supraconducteurs à haute température. Avec plusieurs aimants niobium-étain en test ou prêts à être installés et des développements majeurs en cours, le CERN est un laboratoire pionnier de cette aventure technologique.
Lisez l'article : « Taming the superconductors of tomorrow ».