Il y a trente ans jour pour jour, le Grand collisionneur électron-positon (LEP) vivait ses premières collisions. Conçu pour étudier les bosons W et Z, découverts peu auparavant, et chercher des indices de l’existence du boson de Higgs, le LEP était une machine remarquable sous bien des aspects.
Mis en service en 1989, il s’agissait alors de l’instrument scientifique le plus gigantesque jamais conçu. Sa construction, proposée à la fin des années 1970, a nécessité environ 20 millions d’heures de travail. Réalisée entre 1983 et 1988, elle a marqué le projet de génie civil le plus conséquent d’Europe.
Après onze années de recherche fructueuse, au cours desquelles il a contribué à déterminer qu’il n’existe que trois générations de neutrinos, le LEP a été arrêté en 2000. Toutefois, il a laissé derrière lui les prémices de la recherche du futur : son tunnel de 27 km a été réutilisé pour accueillir le Grand collisionneur de hadrons (LHC). Aujourd’hui, à l’heure où les physiciens des particules se penchent sur la mise à jour de la stratégie européenne pour la physique des particules et réfléchissent à l’accélérateur qui succédera au LHC, le LEP nous rappelle, et c’est important, que la recherche fondamentale est un travail de longue haleine.
Cette courte vidéo raconte l’histoire du LEP, de la naissance du projet et sa construction jusqu’aux précieux résultats scientifiques qu’ils a permis de mettre au jour :