14-13-3, la tierce gagnante du LEP. Il y a 30 ans, le Grand collisionneur électron-positon du CERN entrait en service, le 14 juillet exactement. Moins d’un mois plus tard, le 13 août, le plus grand accélérateur du monde enregistrait ses premières collisions. Et le 13 octobre, ses quatre expériences annonçaient au cours d’un séminaire un résultat fondamental à plus d’un titre : leurs mesures sur le boson Z, particule messagère de la force faible, montraient qu’il n’existait que trois neutrinos légers et seulement trois. Une mesure aux implications importantes pour la compréhension de l’infiniment petit et celle de l’Univers. En l’espace de trois semaines seulement, le LEP avait déjà produit quelque 10 000 bosons Z et un résultat spectaculaire.
Mis en service au terme d’une belle aventure humaine et technologique, le LEP produira entre 1989 et 1996 quelque 18 millions de bosons Z et testera les interactions électrofaibles avec une précision exceptionnelle. Le collisionneur apportera également de nombreux résultats sur la chromodynamique quantique, la théorie qui décrit la force forte. Avec un système d’accélération renforcé, le LEP verra son énergie de collision augmenter considérablement, lui permettant de produire à partir de 1996 des paires de bosons W+ et W-, les deux autres particules messagères de la force faible. Ses mesures permettront également de prédire la masse du quark top, découvert en 1995, et de donner des indications sur celle du boson de Higgs, découvert en 2012.
Stoppé en 2000 pour laisser place au futur accélérateur LHC, le plus puissant collisionneur électron-positon a testé le Modèle standard avec une précision inégalée et reste une référence pour les collisionneurs du futur.
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