Sur les 30 000 accélérateurs en service dans le monde, seul un petit nombre sont utilisés pour la recherche scientifique. Les accélérateurs ont des applications diverses dans des domaines variés et la préservation du patrimoine culturel est peut-être l’une des applications les plus inattendues.
Au premier abord, la présence au Louvre, prestigieux musée parisien, d’un accélérateur, pourrait sembler incongrue. Et pourtant, à 15 mètres sous la pyramide de verre du Louvre se trouve un accélérateur dénommé AGLAE (Accélérateur Grand Louvre d’Analyse Élémentaire). Cette machine est utilisée pour déterminer la quantité et la combinaison de certains éléments dans des œuvres du musée.
Les scientifiques peuvent ainsi percer nombre de secrets d’objets anciens et vérifier l’authenticité de ceux-ci. L’accélérateur les aide à déterminer de quoi est fait un objet, mais aussi à quelle date celui-ci a été créé. Il a ainsi été utilisé pour dater des traces de peinture et étudier des verres, des métaux et des céramiques, permettant ainsi d’établir leur composition chimique précise, et même de déterminer le lieu d’extraction des minéraux.
La machine fait actuellement l’objet d’améliorations afin de pouvoir produire un faisceau basse puissance qui, associé à des détecteurs plus sensibles, pourrait éliminer le risque d’endommager les peintures. Dans cette nouvelle configuration (New AGLAE), l’accélérateur sera davantage automatisé et pourra fonctionner 24 heures sur 24.
Comment les scientifiques étudient-ils les œuvres d’art et les objets archéologiques ? Comment l’accélérateur AGLAE collecte-t-il des informations complexes dans une perspective de sauvegarde du patrimoine culturel ? Quels objets culturels prestigieux ont déjà été étudiés avec cet accélérateur ?
Pour en savoir plus, suivez le prochain séminaire de transfert de connaissances du CERN. Claire Pacheco, responsable de l’installation AGLAE au centre de recherche et de restauration des musées de France, nous parlera de :
« L’accélérateur sous le Louvre (new AGLAE) »
Mardi 10 Janvier à 10h30
Salle du Conseil
Conférence retransmise par webcast.